Marmoutier - Environ 70 salariés d’Exxelia en grève pour exiger une hausse des salaires.
Les syndicats d’Exxelia, un groupe spécialisé dans la fabrication de composants électroniques, ont appelé jeudi 5 janvier à la grève. Un mouvement suivi par la moitié environ des salariés de l’usine de Marmoutier.
Les salariés d’Exxelia grévistes ont manifesté jeudi devant les grilles de l’usine maurimonastérienne. Photo DNA /Arnaud ROSSIGNON
Ils ont cessé le travail une journée complète pour exiger la revalorisation de leurs salaires, bien au-delà des propositions esquissées par leur direction. Jeudi 5 décembre, l’intersyndicale du groupe Exxelia, spécialisé dans la fabrication de composants électroniques, appelait le personnel des six sites français de l’entreprise à la grève afin de peser dans les négociations en cours. Un mouvement suivi à Marmoutier, selon les manifestants, par « 70-80 » salariés »
rassemblés devant les grilles de l’usine, rue du Général-Leclerc. Soit « la moitié environ » de l’effectif de l’établissement, encore très connu dans le secteur sous son ancien sigle Eurofarad.
« En 2021, l’entreprise a fait d’excellents résultats. Mais il n’y a pas de partage de ces bénéfices, hors participation obligatoire », déplore Frédéric Roussel, délégué CFDT de l’usine maurimonastérienne, en évoquant un résultat net au niveau du groupe « de l’ordre de 13M€ ».
« Ici, c’est la première fois que l’on fait une journée de grève complète»
« Les négociations salariales ne se sont pas bien passées. La direction a fait des propositions qui n’ont pas convenu aux différentes organisations syndicales. » Selon le syndicaliste, alors que la CFDT réclamait par exemple « 11 % d’augmentation des salaires », les offres de la direction tournaient, elles, pour les ouvriers à « environ 3,8 % d’augmentation générale moyenne, plus 1,2 % d’augmentation individuelle ». Un geste insuffisant aux yeux des grévistes. « Ici, c’est la première fois que l’on fait une journée de grève complète. Je suis dans l’entreprise depuis vingt ans : la seule fois où il y a eu quelque chose, c’était une heure de débrayage. La journée, c’est un symbole pour marquer le coup ! », souligne Frédéric Roussel.
Le prochain round de négociations au sein du groupe Exxelia est annoncé pour le 10 janvier. Sollicitée, la direction du site alsacien n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet et renvoyait vers le service communication du groupe. Jeudi soir, sa réaction se faisait cependant toujours attendre.